La vitesse tue et coûte cher

Malgré des chiffres qui tendent à démontrer le contraire, une importante proportion d'automobilistes québécois sont convaincus qu'ils ne roulent pas trop vite. Cette impression se confirme à la lecture des résultats d'une enquête pancanadienne sur les habitudes de conduites des automobilistes qu'a menée le comparateur d'assurance Kanetix.

Vive la différence

En mandatant la firme Léger Marketing pour demander aux Canadiens quelles étaient les mauvaises habitudes de conduite dont ils se rendaient le plus souvent coupables, Kanetix a constaté que 25 % des automobilistes québécois se croient d'excellents conducteurs, une proportion qui est nettement supérieure à celle de l'Ontario et de l'Alberta où seulement 15 et 17 % des automobilistes se croient d'excellents conducteurs. Entre d'autres termes, il y a 40 % de plus de conducteurs québécois que de conducteurs ontariens, qui estiment que leur conduite automobile est sans reproche.

Qui plus est, seulement 49 % des automobilistes québécois, soit 1 conducteur sur 2, avouent faire un petit excès de vitesse de temps à autre, contrairement à 62 % des Ontariens et à 66 % des Albertains. Encore une fois, l'écart est important. Pourrait-il s'expliquer par la croyance fortement répandue au Québec que rouler à 110 km/h sur l'autoroute ne constitue pas un excès de vitesse? Chose certaine, la vitesse est dangereuse et la SAAQ a décidé de s'y attaquer par l'entremise d'une importante campagne de sensibilisation.

De multiples impacts

Saviez-vous que l'augmentation de la vitesse de croisière d'une auto rétrécit considérablement le champ de vision de son conducteur, qu'elle fait gagner peu de temps sur un trajet et qu'elle multiplie de façon exponentielle l'impact ressenti en cas de collision?

Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation, la SAAQ rappelle aux Québécois quelques faits qui concernent la vitesse en auto.

1. Augmentation de la distance d'arrêt

Plus la vitesse du véhicule est grande, plus la distance parcourue pendant le freinage sera longue. La distance d'arrêt fait plus que doubler entre 30 et 50 km/h et elle est presque trois fois plus grande entre 50 et 100 km/h.

2. Champ de vision rétréci

Plus la vitesse est élevée, plus le cerveau reçoit d'informations. Or, il peut seulement en traiter un nombre limité à la fois. À 100 km/h, il est forcé d'éliminer plusieurs données. Du coup, le champ de vision est réduit de moitié.

3. Violence des chocs accrue

Lors d'un accident, le véhicule s'arrête brusquement, mais les passagers sont projetés violemment vers un point d'impact (volant, pare-brise, tableau de bord ou autre passager).

Un impact à :

  • 50 km/h équivaut à une chute dans le vide du haut d'un édifice de 4 étages.
  • 75 km/h équivaut à une chute dans le vide du haut d'un édifice de 8 étages.
  • 100 km/h équivaut à une chute dans le vide du haut d'un édifice de 14 étages.

C'est l'énergie dégagée lors de l'impact qui provoque les blessures. Les organes internes comme le foie, le cœur, le cerveau ou les poumons ont aussi la même vitesse lorsqu'il y a collision. Ces organes se retrouvent donc projetés vers les parois internes du corps.

4. Risques de dérapage augmentés

Rouler vite augmente les chances de perdre le contrôle de son véhicule. À haute vitesse, les risques de dérapage sont plus élevés. Si la vitesse est trop grande, la force centrifuge devient alors plus grande que la force de friction des pneus et le véhicule dérape.

5. La vitesse ne fait pas gagner beaucoup de temps!

  • Sur une distance de 10 kilomètres,
    rouler à 70 km/h dans une zone de 50 km/h fait gagner à peine 4 minutes.
  • Sur une distance de 15 kilomètres,
    rouler à 90 km/h dans une zone de 70 km/h fait gagner à peine 3 minutes.
  • Sur une distance de 20 kilomètres,
    rouler à 110 km/h dans une zone de 90 km/h fait gagner à peine 2 minutes.

Un tueur en puissance

La SAAQ estime aussi que si chaque conducteur réduisait sa vitesse de déplacement, le nombre de blessures et de décès annuels sur les routes du Québec diminuerait considérablement :

  • 15 décès en moins pour une réduction moyenne de 1 km/h.
  • 75 décès en moins pour une réduction moyenne de 5 km/h.
  • 150 décès en moins pour une réduction moyenne de 10 km/h.

Ces données sont basées sur un total de 500 décès.

Amendes, points d'inaptitudes et assurance

La SAAQ rappelle aux Québécois que la limite de vitesse légale au Québec est celle qui est affichée sur les panneaux le long des routes et des autoroutes. Se faire attraper à rouler plus vite peut coûter cher.

Non seulement il fait payer l'amende qui va de 35 $ pour un dépassement de 10 km/h de la limite sur l'autoroute à 135 $ si on roule à 131 km/h. À 110 km/h il n'y a pas de points d'inaptitude portés au dossier du conducteur, mais à 131 km/ h 3 points y seront ajoutés. Voir la liste des amendes et des points d'inaptitude.

L'ajout de points d'inaptitude au dossier de conduite se traduit par une augmentation du coût du permis de conduire lors du prochain renouvellement et d'une augmentation probable du montant de la prime d'assurance. Le conducteur fautif paiera donc 3 fois ce petit écart de conduite.

Pour ce qui est de l'assurance auto, le montant de l'augmentation est variable, car le prix de l'assurance auto diffère énormément d'un assureur à l'autre, pour savoir ce qu'il en est, comparez les offres d'assurance à l'aide du comparateur Kanetix qui vous propose les meilleures offres de ses assureurs partenaires, c'est gratuit et vous pourriez économiser beaucoup d'argent.